Est-il religieusement permis à la femme de travailler sans l’accord de son mari ?

 En principe, les rapports entre l’homme et sa femme doivent être basés sur la bonté et la miséricorde. Les devoirs dont chacun se charge envers son partenaire doivent être accomplis de bon gré et avec amour. A défaut, la mésentente et les disputes éclatent au sein du foyer conjugal et finissent par le recours du couple marié à l’arbitrage religieux. Alors, le mufti doit jouer son rôle et essayer, par sa fatwa, de régler la mésentente conjugale. Si quand même cette mésentente persiste et se transforme en conflit constant, c’est alors du ressort du juge de trancher définitivement ce conflit. Nous implorons Allah pour qu’Il fasse régner l’affection et la miséricorde au sein de la famille musulmane !

Du point de vue religieux, il faut distinguer entre trois cas quant au travail de la femme sans l’accord de son mari :

1_ Si, avant le mariage, la femme pose à son mari comme condition qu’elle travaille quand elle le voudra, le mari, dans ce cas, n’a pas le droit de déroger à cette condition.

2_ Si la femme travaille avant son mariage, elle peut continuer dans son travail même avec le refus de son mari pour respecter l’engagement de son travail, à savoir le contrat conclu entre elle et la société où elle travaille. Donc, dans ce cas, le mari n’a pas le droit d’empêcher sa femme d’aller à son travail vu son agrément tacite exprimé par son mariage avec elle sans s’opposer à ce qu’elle continue son travail après leur mariage. Cet accord tacite de la part de l’homme exprime, en fait, son respect pour cette condition implicite.

3_ Si la femme veut travailler après le mariage sans le conditionner avant, elle n’a pas le droit de travailler sans l’accord de son mari et elle serait qualifiée d’« épouse désobéissante » et de « pécheresse » si elle le fait contre son gré. Et par conséquent, elle perd son droit à la pension conjugale en vertu d’un jugement judiciaire.

Et Allah Seul le sait par excellence.