La dette dont le mari est redevable envers sa femme devient-elle nulle en cas de khol’
Question
Le juge a émis en ma faveur un jugement en vertu duquel je récupère les dépenses conjugales non payées au cours de trois ans. Plus tard, j’ai intenté un procès de khol’ auprès du tribunal qui a également jugé en ma faveur. Ma question est : le jugement de khol’ postérieur au jugement relatif aux dépenses conjugales entraine-t-il la nullité de mon droit à ses dépenses accumulées au cours de trois ans ?
Réponse
Les dépenses conjugales non payées au cours de cette période sont une dette dont on ne sera dégagé que par l’acquittement ou le renoncement. En effet, le khol’ est appliqué par la justice égyptienne par référence aux avis des grands savants de l’Islam qui estiment que la femme, en cas de khol’ doit restituer la totalité de la dot au mari, renoncer à la pension alimentaire et à celle de la période de viduité. Et par conséquent, le khol’ n’implique pas le renoncement à la dette que doit le mari envers sa femme comme par exemple les dépenses conjugales non acquittées pour quelques années. En somme, le jugement du khol’ n’entraine pas la nullité de votre droit aux dépenses conjugales non payées à moins que vous n’y renonciez de bon gré.
Et Allah Seul le sait par excellence.