Mon père a répudié sa femme d’une manière définitive en 2010. Au mois août 2011, mon père a été atteint du cancer du foie et son cas exigeait la greffe de foie. A l’un des hôpitaux égyptiens où mon père recevait les soins médicaux nécessaires, la divorcée de mon père lui a proposé de se remarier pour lui faciliter le voyage en Chine afin d’y subir cette chirurgie. Dans sa dernière maladie, il a conclu avec cette femme un nouveau contrat de mariage (6/10/2011) et voyagé en Chine dans le même jour mais sans avoir la chance d’y subir cette chirurgie. De retour en Egypte le 24/10/2011 et sous l’effet de la gravité de sa maladie, mon père a passé quelques jours pleins de souffrance jusqu’à son décès le 1/11/2011. Veuillez nous renseigner sur l’avis religieux relatif au statut juridique de ce contrat de mariage : est-il valide du point de vue religieux ?

Selon les jurisconsultes, la dernière maladie est la période où le malade se trouve incapable de reprendre ses activités habituelles : aller à la mosquée, à sa boutique, etc. Mais pour qualifier une maladie de maladie de mort, le malade invalide doit mourir dans la limite d’un an dès le début de son invalidité. En effet, le malade, dans cette période, est considéré comme une personne presque dépourvue de la capacité juridique. Et par conséquent, ses dispositions et ses dons qui nuisent à l’intérêt des héritiers sont nuls du point de vue religieux. Pourtant, ces dispositions acquièrent le statut d’un testament fait durant sa dernière maladie. En revanche, le mariage conclu durant la maladie de mort est valide ; car cette maladie ne figure pas parmi les empêchements du mariage. Et par conséquent, personne n’a le droit d’invalider ce mariage s’il remplit toutes ses conditions de validité. C’est, en effet, l’avis de la majorité des jurisconsultes qui se sont basés sur le fait que le mariage est, en principe, un acte légal. D’après eux, le malade a le droit d’épouser même jusqu’à quatre conformément au sens général du verset coranique : « Il vous est permis d’épouser parmi les femmes de votre choix, deux, trois ou quatre épouses . ».

Ach-Chaféi dans son ouvrage al-Umm et ‘Abdul Razzaq dans son ouvrage al-Mosannaf rapporte d’après Nafi’ protégé d’Ibn ‘Omar cette version : « La fille de Hafs Ibn al-Moghira a été répudiée une seule fois par ‘Abdullah Ibn Abi Rabi’a. Quelques temps après, ‘Omar l’a épousée et avant la consommation du mariage il l’a répudiée après avoir entendu qu’elle était stérile. Sous le règne de ‘Othman et eu égard au lien de parenté, ‘Abdullah Ibn Abi Rabi’a durant sa dernière maladie a épousé cette femme pour qu’elle partage l’héritage avec ses épouses. »

Comme le mariage est un besoin humain, ce lien doit être considéré, en principe, comme un acte légal à moins qu’il n’y ait un empêchement le rendant invalide. Et par conséquent, le mariage de votre père avec cette femme est valide du point de vue de la charia.

Et Allah Seul le sait par excellence.