Enfants en compagnie de leurs mères...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Enfants en compagnie de leurs mères dans la piscine

Question

L’administration du club consacre deux jours par semaine aux femmes pour être à l’aise dans la piscine et interdit, durant le temps consacré à elles, toute présence masculine. Quelques femmes membres nous demandent d’accompagner leurs enfants à la piscine ; car elles ne peuvent pas les laisser seuls chez elles. Pour cette raison, l’administration du club veut vous poser cette question : à quel âge peut-on permettre à l’enfant d’être en compagnie de sa mère dans la piscine ?

Réponse

Allah, le Très-Haut, a permis à la femme de montrer les parties permises à dévoiler devant les personnes interdites au mariage et devant les enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge du discernement (estimé à 7 ans selon certains). Le discernement, comme l’indique l’avis prépondérant des savants, n’est pas lié à un âge déterminé ; mais il s’agit plutôt d’une faculté mentale qui diffère d’un enfant à l’autre et qui varie en fonction du temps, du lieu et des particularités du milieu. On entend par le discernement la faculté de distinguer le bien du mal et de répondre à la question posée. En bref, le discernement, c’est le développement de la faculté de l’entendement chez l’enfant et de sa conscience du milieu autour de lui.

Le regard de l’enfant porté sur une femme non-mahram fait l’objet d’une controverse entre les savants chaféites. Dans Rawdet at-Talibin (chapitre du mariage), an-Nawawi dit : « Notre imam détermine, à ce sujet, trois niveaux de discernement de l’enfant : (1) Etre incapable de raconter ce qu’il voit. (2) Etre capable de raconter ce qu’il voit mais la scène ne provoque pas son désir. (3) Etre capable de raconter la scène qui le provoque sexuellement. La présence de l’enfant de la première catégorie est autorisée dans le milieu féminin, de sorte que la femme peut être à l’aise devant lui comme s’il n’existe pas. Le deuxième enfant revêt le statut d’un mahram alors que le troisième est vu comme un adulte. Rappelons que l’enfant pris pour pubère est dégagé, comme tous les enfants, de la responsabilité religieuse. Pourtant, la femme doit se voiler devant cet enfant comme elle le fait devant le fou. De son côté, le tuteur de cet enfant doit l’exhorter à ne pas porter un regard coupable sur les femmes tout comme il lui défend la fornication et les autres interdits.

Allah Seul le sait par excellence.

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