Mariage d’une Musulmane avec un Chr...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Mariage d’une Musulmane avec un Chrétien

Question

Une proche parente est mariée à un Chrétien dont elle a eu trois filles. La première et la troisième sont musulmanes comme leur mère alors que la deuxième est morte en chrétienne. Quel est le statut religieux de la défunte chrétienne ? Sa mère a-t-elle le droit d’hériter d’elle ? Ce mariage est-il religieusement valide ou non ? S’il est invalide, s’agit-il alors d’une fornication ? Que doit faire ma proche parente dans cette situation critique ? A-t-elle le droit de réclamer le divorce pour le refus de son mari d’embrasser l’Islam ?

Réponse

 L’une des conditions de validité du mariage prévoit que l’époux doit être musulman ; et par conséquent, le mariage d’une Musulmane avec un Chrétien est nul conformément à ces versets coraniques : « Ô vous qui croyez ! Si vous êtes convaincus qu’elles sont de vraies croyantes, ne les renvoyez pas aux infidèles[1]. », « Mais Dieu ne permettra jamais aux infidèles de l’emporter sur les croyants[2]. ».

Dans le cas en question, le mariage de votre proche parente avec un non-Musulman est nul et sans effet du point de vue de l’Islam ; c’est-à-dire qu’elle a le droit de se marier, lorsqu’elle le décide, avec un Musulman ; sans consommation du mariage jusqu’à la fin du délai de viduité déterminé par la religion. Pour sa part, le père ou le tuteur de la femme doit intervenir pour dissoudre le contrat civil de mariage ou recourir au tribunal compétent pour le faire sur le champ. La femme, de son côté, doit cesser d’avoir des rapports intimes avec lui et se refuser à lui s’il lui demande au lit. Pour l’héritage, la femme n’a pas le droit d’hériter de sa fille défunte ; car, en Islam, la différence des religions entraine forcément l’abolition du droit successoral. Quant aux rapports sexuels, la femme devient – à Dieu ne plaise ! – fornicatrice si elle était, avant le mariage, sûre et certaine de la chrétienté de l’homme. Pour la réclamation du divorce, la femme n’est pas tenue de le faire ; car le mariage religieusement reconnu n’a pas eu lieu.

Et Allah Seul le sait par excellence.          



[1] Coran, al-Mumtahina, 10.

[2] Coran, an-Nissa, 141. 

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