Le jugement de la prière à domicile...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Le jugement de la prière à domicile en cas de pluie

Question

Quel est le jugement concernant la prière à domicile en cas de pluie ?
Un homme a l’habitude d’accomplir la prière en groupe à la mosquée, mais il lui est difficile, en hiver, de s’y rendre lorsque les pluies sont très abondantes et que le chemin menant à la mosquée de sa localité devient difficilement praticable. Lui est-il alors permis de prier chez lui, et cette prière est-elle valable au même titre que celle accomplie à la mosquée ?

Réponse

 

Il est religieusement permis au musulman de prier chez lui lorsqu’il lui est difficile d’accomplir la prière en groupe à la mosquée de sa localité en hiver, en raison de pluies abondantes et de la difficulté du chemin qui y mène. Parmi les preuves de cela figure le hadith rapporté par Nâfi‘ selon lequel ‘Abd Allah ibn ‘Umar (qu’Allah les agrée) fit l’appel à la prière lors d’une nuit froide et venteuse, puis dit : « Accomplissez la prière dans vos demeures. » Il ajouta ensuite : « Le Messager d’Allah ﷺ ordonnait au muezzin, lorsqu’il faisait une nuit froide et pluvieuse, de dire : “Accomplissez la prière dans vos demeures.” » (Hadith unanimement reconnu authentique).

Par le terme « demeures » (ar-rihâl), on entend les maisons et les habitations. S’il se trouve avec lui d’autres personnes à la maison, comme son épouse, ses enfants ou d’autres, il prie alors avec eux en groupe dans la mesure du possible, ce qui est préférable. À défaut, il prie seul. Dans les deux cas, il obtient la récompense complète, comme s’il avait prié en groupe à la mosquée, tant qu’il a l’habitude d’y assister et que seul cet empêchement légitime l’a retenu.

En revanche, si le préjudice disparaît, que la gêne cesse et que l’excuse n’existe plus — par exemple lorsque la pluie abondante s’arrête, que le sol s’assèche et que disparaissent les effets de la pluie qui l’avaient empêché de se rendre à la mosquée —, il lui incombe alors de revenir à son habitude et de ne pas se priver du bien, de la multiplication de la récompense et de l’immense mérite liés au fait de se rendre à la mosquée pour accomplir la prière en groupe.

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