Dans notre pays Turkestan Oriental, les cérémonies du mariage se déroulent au domicile de l’épouse, cet acte contredit-il la Chari’a ? Est-il considéré comme Innovation en matière de religion Bid’a ?
    Il est de la coutume courante chez nous que le tuteur de la fiancée reçoit la dot (mahr) offerte par le futur mari et en dépense une partie pour l’achat nécessaire au mariage (or, vêtements, etc.) et le reste pour couvrir les frais des cérémonies du mariage. Cet acte est-il religieusement permis ?

    Premièrement, célébrer le mariage au domicile de l’épouse est un acte religieusement permis ; car, tout ce qui n’est pas évoqué par un texte religieux est, en principe, permis. 

    Célébrer le mariage au domicile de l’épouse ne représente ni une dérogation aux principes de la Chari’a ni une innovation en matière de religion. Quiconque prétend alors le contraire n’est, en fait, qu’une personne intransigeante et extrêmement rigoriste.

    Deuxièmement, la dot (mahr مهر ) offerte à la femme appartient entièrement à elle. Sur ce, personne n’a pas le droit d’en prendre rien à moins qu’elle n’y cède de bon gré conformément à ces versets :

    « Remettez à vos femmes leur dot en toute propriété¹ . »

    « Il n’est pas permis au mari de reprendre quoi que ce soit de la dot qu’il lui avait donnée, à moins que les deux conjoints ne craignent d’outrepasser les limites que Dieu a fixés² . »

    Il est clair donc à travers ces versets qu’Allah, le Très-Haut, a fait de la dot l’exclusivité de l’épouse et que le tuteur est chargé uniquement de réaliser l’intérêt de la personne sous sa tutelle.

    En somme, l’épouse peut céder de bon gré, sans aucun inconvénient religieux, à une partie ou à la totalité de la dot pour couvrir les frais du mariage mentionnés (dans la question). Sans doute, un tel acte est purement permis.





-----------------------------------------
1-  Coran, al-Nissa, 4.
2- Coran, al-Baqara, 229.