Cloison (sutra) pour la prière en commun
Question
Veuillez préciser l'avis religieux relatif à ce sujet
Réponse
‘Abdullah Ibn 'Abbas dit :
« Etant adolescent, un jour, sur le dos d’une ânesse, je suis arrivé à Ména où le Messager accomplissait la prière sans dresser devant lui une barrière. A ce moment-là, j’ai envoyé paître l’ânesse et me suis mis à passer devant quelques fidèles en prière pour rattraper la prière en commun et alors personne ne m’a reproché cet acte . »
Commentant ce Hadith, l'imam al-Nawawi dit dans Charh Mouslim : « Ce Hadith prouve la validité de la prière de l'adolescent et le fait que l'imam durant la prière en groupe suffit en tant que cloison pour ceux qui prient derrière lui. »
Al-Hafiz Ibn Hadjar, a indiqué dans Fat'h el-Bari que Ibn Abd Al-Bar dit :
« Ce Hadith d'Ibn 'Abbas est rapporté par rapport à celui d'Abou Sa'id [qui] déclare : « En priant, ne permettez à personne de passer devant vous. ».
Toutefois, cette injonction s'applique à l'imam et la personne qui prie seule. Quant à ceux qui prient derrière un imam, il n'y a pas de mal à ce qu'on passe devant eux, comme le témoigne le Hadith rapporté par Ibn Abbas. Ibn 'Abd al-Bari dit : « C'est un sujet à propos duquel il n'y a pas de controverse entre les savants. »
En conséquence, placer une barrière sutra, devant soi pendant la prière est valable tant pour l'imam que pour la personne qui prie toute seule. Il n'y a pas d'objection, donc, à ce qu'on passe devant les rangs de ceux qui prient derrière un imam, car l'imam suffit lui-même en tant que sutra pour ceux qui prient derrière lui. Cela ne signifie pas qu'il est permis de passer devant ceux qui prient en commun sans une nécessité, telle que le besoin de traverser pour faire les ablutions ou récupérer les biens ou bien pour combler une lacune dans un rang et ainsi de suite. Le but en est de ne pas déconcentrer les fidèles durant leur prière sans raison valable.