Etablir un centre de soins pour les...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Etablir un centre de soins pour les animaux égarés

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm; margin: 0cm 13.9pt 10pt 1cm">Nous avons reçu la demande enregistrée sous le numéro 2032 pour l’année 2005 contenant ce qui suit :
 
Un comité international, dépendant de l’Organisation Internationale de Secours, désire fonder, en Egypte, un centre de soins pour les animaux égarés tels que les chats et les chiens. Soulignons que le financement de ce projet dépendra des donations offertes souvent par des Européens. Pour ce faire, ce comité vous sollicite l’éclaircissement de l’avis religieux à propos de ce qui suit :
 
1_ L’idée et sa qualification religieuse.
 
2_ L’avis religieux relatif aux donations à venir ainsi que la part qu’on devra en déduire au profit de ceux qui travaillent dans ce projet ?
 

3_ Quel est l’avis religieux relatif à la parcelle du terrain d’une certaine valeur que nous, les Egyptiens, possédons et sur laquelle sera fondé ce projet. Nous est-il religieusement permis donc de vendre, aux représentants européens de l’Organisation Internationale de Secours, cette parcelle du terrain à un prix plus élevé que celui de son achat, sachant que ces Européens visent, en lançant ce projet, à en réaliser des gains.

Réponse

 

Premièrement, il convient de noter que l’idée, en elle même, est bonne ; donc, rien n’empêche de l’appliquer. En principe, l’Islam exhorte à prendre soin des animaux, à tel point que le Messager d’Allah (P.S.S.L) a souligné, dans son Hadith, la récompense accordée à celui qui avait donné à boire à un chien assoiffé :
 
« Un homme, poursuivant son chemin, éprouva une soif ardente et descendit dans un puits pour se désaltérer. Quand il remonta, il vit un chien haletant de soif, léchant l'humidité du sol. Ce chien, se dit-il, éprouve la même sensation de soif que moi. Alors, il redescendit, remplit son chausson d'eau, le prit par la bouche, remonta et donna à boire au chien. Allah lui en sut gré et lui Pardonna ses péchés. Alors, les Compagnons demandèrent au Prophète : « Ô Messager d'Allah, sommes-nous récompensés pour le bien que nous faisons aux animaux ?
« Mais oui, dit le Prophète, sera récompensé tout bien fait à tout être vivant
.[1] »
 
Egalement, le Messager (P.S.S.L) dit : « Une femme, fut entrée en Enfer, à cause d’une chatte qu’elle enferma chez elle sans lui donner ni à manger ni à boire ni la laisser parcourir la terre à la recherche de quoi manger. [2]. »
 
 Deuxièmement : les donations doivent être strictement destinées aux animaux égarés, à moins qu’il n’y a une clause convenue par les donateurs et ceux qui se chargent de ce projet ou bien un article figuré dans le règlement régissant l’organisation du projet et qui fixe un salaire ou une récompense financière en faveur de ceux qui travaillent dans le projet contre le temps et les efforts qu’ils y consacrent.
 
Troisièmement : la parcelle du terrain, objet de ce projet, est soumise à l’offre et à la demande. Vous avez le choix donc entre deux possibilités : ou bien en faire don à titre de contribution ou bien en fixer le prix qui vous convient sans égard à son prix d’achat, conformément au dire du Prophète : « Laissez les gens acquérir, les uns des autres, leur part de la subsistance divine[3]. »., surtout que ce projet implique une partie lucrative d’investissement comme il est bien indiqué dans la question. Mais il de la haute moralité de ne pas négliger l’élément de la coopération en vue d’être solidaire dans la charité, la piété, la modération.   
 
 
 


[1] Rapporté par al-Boukhari.
[2] Rapporté par al-Boukhari et Mouslim.
[3] Rapporté par
Partager ceci:

Fatwas connexes