Le pourboire «Bakchich»

Dar al-Iftaa d'Égypte

Le pourboire «Bakchich»

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm; margin: 0cm 0cm 10pt">Nous avons passé en revue la demande enregistrée sous le numéro 1302 pour l’année 2005 contenant ce qui suit :
Un homme travaille dans un restaurant touristique où il reçoit du client un pourboire contre le service rendu. Il est à noter que ce pourboire n’est pas impératif ; mais plutôt un geste de générosité de la part du client. De sa part, le propriétaire du restaurant s’empare du pourboire, ce qui conduit le personnel à le cacher ; sachant que si le client le sait, il ne donne rien. La question qui se pose alors : l’attitude du personnel qui cache le pourboire est-elle valable ? Est-il religieusement permis au propriétaire de s’emparer de ces pourboires ?

Réponse

 

Allah, le Très-Haut, nous interdit de dévorer injustement les biens des gens. De même, le Prophète déclare que les biens du Musulman sont sacrés et inviolables sauf le bien donné de bon gré. En effet, il est bien établi que l’ouvrier, tout comme le propriétaire, jouit d’une personnalité financièrement indépendante et qu’il est embûché pour accomplir un certain travail contre un salaire. De plus, le contrat de travail conclu entre l’ouvrier et le propriétaire ne stipule pas que l’argent reçu du client, à titre de pot-de-vin revient de droit au propriétaire. Egalement, l’ouvrier n’est pas l’esclave du propriétaire pour que ses biens reviennent de droit à son maître. En vérité, l’ouvrier est tenu de parfaire son travail contre lequel il reçoit un salaire. A part cela, le propriétaire n’a aucun droit de s’emparer de ce que donne le client en tant qu’aumône, Zakat, don, etc. Si le propriétaire le fait quand même, il commet un péché pour avoir pris l’argent que le donateur donne de bon gré à l’ouvrier et ne permet point qu’il soit pris par le propriétaire. Ainsi, comme il est interdit à l’ouvrier de dissimuler du prix du repas, il est interdit au propriétaire de s’emparer de ce pourboire.
 En l’espèce, il est religieusement permis à l’ouvrier de dissimuler le pourboire s’il craint qu’il ne soit pris par le propriétaire. De même, il est interdit au propriétaire du restaurant de s’en emparer contre la volonté du client et de l’ouvrier, car cet argent est illicite et constitue un péché qu’on doit éviter.
  
Partager ceci:

Fatwas connexes