Déduire les dettes de l’héritage

Dar al-Iftaa d'Égypte

Déduire les dettes de l’héritage

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 21.3pt">Louange uniquement à Allah et le salut et la bénédiction soient sur l’ultime Prophète Mohamad ainsi que sur ses compagnons et ceux qui suivent son exemple jusqu’au Jour Dernier.
 
Nous avons passé en revue le fax enregistré sous le numéro 2192 pour l’année 2006 contenant ce qui suit :
 
Mon mari est décédé laissant une coépouse et des enfants de moi et d’elle. De son vivant, il a acheté pour mes enfants un ordinateur dont le prix échelonné n’est pas entièrement réglé. Il est également redevable des frais de l’éducation de son fils ainé de ma coépouse, sans oublier les autres dettes déjà connues de tous et l’argent qu’il a emprunté au frère de ma coépouse. L’oncle des enfants a déduit, de ma part et de celle mes enfants, le reste non-payé de l’ordinateur sous prétexte que nous en sommes les seuls bénéficiaires. On veut encore que la dette que le défunt a contractée pour couvrir les frais de l’éducation de son fils ainé soit partagée entre tous les héritiers. Ce partage des dettes est-il juste ? Et quelle est ma quote-part du règlement de ces dettes-là ? Est-ce que je dois régler ma part de la dette qu’on prétend que mon mari l’a prise du frère de son épouse, bien que j’en ignore l’existence et on n’en a aucune preuve ?  

Réponse

 

La succession doit être répartie entre les héritiers après en avoir déduit les dettes conformément au dire d’Allah : « Après que les legs et les dettes du défunt auront été acquittés[1]. »
En l’espèce, votre mari est redevable du prix échelonné de l’ordinateur ; et par conséquent, il doit être déduit de l’héritage avant sa répartition. Mais s’il arrive que le partage ait été déjà fait, il devient donc une dette à rembourser par tous les héritiers selon le pourcentage des parts des héritiers. Le même jugement s’applique à la dette que le défunt a conclue pour pouvoir couvrir les frais de l’éducation de son fils aîné. Ainsi, vous devez rembourser les dettes certaines selon le pourcentage de votre part de l’héritage, à savoir la moitié du huitième. Mais au cas où vous ne reconnaissez pas la somme que votre mari a empruntée, comme on le dit, au frère de votre coépouse, vous - et les autres héritiers qui ne la reconnaissent pas – ne serez pas tenus de vous en acquitter. Alors, ceux qui reconnaissent cette dette sont les seuls à la rembourser selon le pourcentage de leur part de l’héritage. Si tous les héritiers ne reconnaissent pas cette dette, leur responsabilité en sera déchargée.
 


[1] Coran, an-Nissa, 11.
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