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Dar al-Iftaa d'Égypte

Hajj accompli en faveur du défunt par ses propres biens

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm">Nous avons passé en revue la demande enregistrée sous le numéro 1492 pour l’année 2005 contenant ce qui suit :
 
Mon frère – qu’Allah lui fasse miséricorde ! – avait promis à son épouse d’accomplir ensemble l’obligation du Hajj ; mais malheureusement il est décédé 7 mois avant. Pourtant, son épouse est partie pour le Hajj accompagnée de son frère en tant que Mahram d’une part et d’autre part pour accomplir le Hajj en faveur du défunt mari. Il est à souligner que la veuve de mon frère a prélevé les frais du Hajj sur les biens de mon frère dont elle disposait, puis elle en a réparti le reste entre les héritiers ; sachant que mon frère n’a pas d’enfants et n’a qu’une sœur germaine. Certains Azharites du village a fait comprendre à la veuve que les frais du Hajj doit être déduits de sa part de l’héritage ; mais elle a refusé. Elle a encore persisté à refuser de charger un de nos proches résidant en Arabie Saoudite d’accomplir le Hajj en faveur du défunt. Veuillez nous faire parvenir l’avis religieux à ce propos !

Réponse

 

La veuve, en question, n’a pas le droit d’agir de la sorte ; et par conséquent, elle doit restituer les frais du Hajj qu’elle a prélevé sur les biens du défunt sans l’accord des héritiers ; car le défunt lui a juste promis de partir avec lui pour le Hajj ; étant donné que la promesse n’est pas juridiquement contraignante et n’a pas non plus la force probante d’une preuve dans un litige. Il est fort possible que le mari, pour une raison ou une autre, serait revenu sur sa promesse s’il était encore en vie. De surcroit, les droits financiers ne sont reconnus que par des preuves évidentes soit par le témoignage ou par un document écrit. Quant au défunt dont la mort l’a empêché de s’acquitter de cette obligation, les frais du Hajj accompli en sa faveur doivent être déduits de ses biens avant le partage entre héritiers. Donc, le Hajj accompli en faveur du défunt par son beau-frère est religieusement valide si ce dernier l’avait déjà accompli pour lui-même. Toutefois, il ne faut pas déduire tous les frais du voyage sacré des biens du défunt ; mais seulement les dépenses nécessaires à l’accomplissement de cette obligation religieuse, c’est-à-dire les dépenses égales à celles du pèlerin séjournant au Hedjaz en Arabie. Et par conséquent, toutes les dépenses supplémentaires doivent être prises en charge par le frère de la veuve. Mais dans le cas où ce dernier a accompli le Hajj en faveur du défunt sans l’avoir déjà fait pour lui-même, il sera garant de tous les frais du Hajj et dans ce cas son Hajj sera valide et compté pour lui et non pas en faveur du défunt.
 Au cas où de son vivant votre frère a déjà accompli l’obligation du Hajj, tous les frais du Hajj accompli en sa faveur après sa mort ne doivent pas être déduits de ses biens ; à moins qu’un héritier ou plus n’en fassent don de sa propre part de l’héritage.
 Le Hajj accompli par la veuve et son frère est religieusement valide tout en conservant intacts les droits des héritiers comme nous l’avons déjà expliqué.      
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