Piercing au nombril

Dar al-Iftaa d'Égypte

Piercing au nombril

Question

Se préparant à son mariage, la sœur de ma femme veut appliquer un piercing au nombril pour se faire belle aux yeux de son mari, qu’en dit la charia ?

Réponse

 

 
 
La femme est, par nature, passionnée de la parure. Le Saint Coran l’a qualifiée d’un être habitué, de sa tendre enfance, à l’ornement et à la parure :
 « Quoi ! Engendrer un être qui sera élevé dans les colifichets et qui ne pourra même pas dans une dispute se défendre par des arguments clairs et précis[1] ! » 
L’Islam, étant compatible avec les penchants naturels de l’homme, a autorisé à la femme toutes formes de parure. De leur côté, les jurisconsultes sont tous d’accord que la femme est permise de porter toutes formes de bijoux en or ou en argent tels que chaîne, collier, collier pendant, bague, bracelet, bracelet de cheville et tout bijou que la femme porte au cou ainsi que toute parure habituelle loin du gaspillage ou de la ressemblance aux hommes. Les jurisconsultes ont précisé qu’il est religieusement permis à la femme de se parer de l’or selon les traditions et les coutumes de son milieu ou de sa société. A ce sujet, Ibn Qudama dit :
« Il est autorisé à la femme de porter des bijoux en or, en argent ou des pierres précieuses et toute parure que la femme porte habituellement telle que bracelet, bracelet de cheville, boucle d’oreille et bague ou bien tout ce qu’elle porte au nez, au cou, aux mains, à la cheville, aux oreilles, etc. Par contre, toute parure propre aux hommes est interdite à la femme tout comme il est interdit à l’homme de porter les bijoux propres de la femme. ».
 D’autre côté, la charia interdit tout préjudice et établit comme principe de base que « En Islam, nul préjudice ni à causer ni à subir. ». C’est pourquoi, les savants ont divergé à propos des bijoux dont le port cause de la douleur ou exige un piercing tout comme le boucle d’oreille. Les grands savants sont d’avis que la charia considère l’admiration de la femme pour les bijoux comme une nécessité ; raison pour laquelle, elle a permis à la femme de se parer de tels bijoux selon l’usage et les coutumes en cours à condition qu’ils ne lui causent pas de mal. Par conséquent, la femme est permise d’avoir recours au piercing s’il s’agit d’une coutume courante dans sa société et ne lui cause pas de mal. Pourtant, certaines recherches récentes soulignent que le simple fait de percer une partie du corps cause des méfaits à la santé dont certains sont provoqués par l’infection ou la non-stérilisation des appareils médicaux. Donc, s’il s’avère que le piercing est mal fait ou cause un préjudice, ce procédé est religieusement prohibé.                                    
Et Allah Seul le sait par excellence


[1] Coran, aZ-Zukhrof, 18.
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