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Hausa
Solliciter le pardon d’Allah en faveur d’un incroyant ou polythéiste
Question
Est-ce que je commets un péché ou un acte de mécréance si je sollicite le pardon divin en faveur d’un non-Musulman tout en ayant la certitude qu’il ne l’obtiendra jamais en raison de son incroyance ? Est-il religieusement licite de réciter le Coran et d’en dédier la récompense en faveur de cet incroyant ?
Réponse
D’après Ibn ‘Abass, il n’est pas religieusement permis à quiconque de juger une personne et de déterminer son sort en disant qu’elle est destinée à l’Enfer ou au Paradis. En effet, il y a une différence entre le jugement global précisant que tous les mécréants et les polythéistes sont voués au supplice éternel de l’Enfer et le jugement taxant une personne déterminée de mécréance. Il arrive que cette personne incroyante n’ait jamais entendu parler de l’Islam ou bien le peu qu’elle connait de cette religion ne lui permet pas d’en discerner la vérité qui le rend responsable auprès d’Allah. Alors, cette personne passe toute sa vie aux yeux des gens comme mécréante alors qu’en vérité Allah Seul décide de son sort : ou bien qu’Il la condamne du supplice éternel de l’Enfer ou bien qu’Il lui accorde le pardon parce qu’elle ignorait l’Islam. Ainsi, il nous est permis d’invoquer Allah en sa faveur sans commettre un péché ou un acte de mécréance ou d’apostasie ; car on ignore tout simplement son sort. En outre, si cette personne meurt incroyante, cela ne signifie point qu’elle sera destinée éternellement à l’Enfer ou n’obtiendra jamais le pardon d’Allah. Il faut donc distinguer entre le jugement global prévoyant que tous les incroyants sont éternellement voués à l’Enfer et le jugement infligeant la même peine à un mécréant déterminé ; car on ignore si le message de l’Islam lui est parvenu ou non et par conséquent son sort appartient uniquement à Allah.
Et Allah Seul le sait par excellence.
