Les droits de la divorcée accordés ...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Les droits de la divorcée accordés par un juge non-musulman

Question

J’ai épousé une femme bulgare qui a embrassé l’Islam avant notre mariage. Nous avons séjourné en Egypte pour plus de dix ans à la fin desquels mon épouse est partie pour la Grande-Bretagne pour cause de traitement médical. Mais elle a insisté d’y rester et refusé de revenir en Egypte. En outre, elle a intenté un procès de divorce auprès du tribunal britannique. Au cas où le divorce est décidé par le juge, ma femme obtiendra une partie de mes biens déterminée par le tribunal, ce qui n’est pas conforme à la charia.
Le divorce sera-t-il valide du point de vue de la charia si le tribunal britannique le décide ? En vertu de ce jugement, aura-t-elle le droit d’obtenir une part de mes biens ? Quels sont les droits de ma femme si elle refuse de revenir en Egypte ; sachant que notre mariage a été conclu en Grande-Bretagne ?

Réponse

 

Il est religieusement établi que le divorce ne peut être prononcé que par le mari ou le juge musulman. Car le mariage et le divorce sont des contrats islamiques conclus par les deux contractants ou bien par l’autorité légale du pays ; car le non-Musulman n’a aucune autorité sur un Musulman. Et par conséquent, le divorce décidé par le tribunal non-islamique est nul et n’entraine aucun effet à moins qu’il ne soit ratifié par le tribunal islamique ou bien par les centres islamiques officiellement chargés de conclure les contrats de mariage et de divorce.
En l’espèce, le divorce émis par le juge britannique est invalide ; car du point de vue religieux il ne peut être prononcé que par le mari ou le juge musulman ou bien par un arbitre chargé de trancher de telles questions dans les centres islamiques et les mosquées. Et comme ce qui est basé sur le faux est nécessairement faux, on juge nul le jugement britannique accordant à la femme divorcée le droit d’avoir une part des biens de son époux.
Dans la question, vous indiquez également que votre mariage a eu lieu en Grande-Bretagne. Et par conséquent, si votre femme a, de bon gré, accepté le séjour en Egypte, elle, par son refus d’y revenir, devient femme insoumise (nachiz) privée du droit à la pension alimentaire. Par contre, si, dès le départ, elle a refusé le séjour permanent en Egypte, elle ne perd pas son droit à cette pension lorsqu’elle insiste de séjourner en Grande-Bretagne, lieu de son mariage.
Et Allah Seul le sait par excellence.
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