Accorder à la divorcée la moitié de...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Accorder à la divorcée la moitié des biens de son ex-mari

Question

 

En Amérique du Nord, mon mari m’a répudié. Ai-je droit, suivant l’usage du pays, à la moitié de sa fortune et à la valeur de la moitié de sa maison ?  

Réponse

Dans certains pays étrangers, la loi accorde à la femme ou à l’homme la moitié des biens de son (sa) conjoint (e) qui réclame le divorce. En effet, cette loi qui dépossède l’un de deux mariés de la moitié de ses biens en faveur de l’autre n’est pas reconnue par la charia.  Selon la loi islamique, la divorcée a des droits bien fixés par la charia comme la prise en charge pendant la période de viduité et l’allocation compensatoire (nafaqat Mot’a). En ce qui concerne le mari, sa divorcée ne lui est redevable de rien sauf en cas de Khol’ (divorce sur la demande de l’épouse). Pourtant, l’avis religieux relatif au cas en question autorise à la divorcée d’obtenir la moitié de la fortune de son ex-mari si le tribunal le décide conformément à la loi du pays.  
En effet, cette autorisation religieuse est justifiée par le fait que ce droit fait partie des droits civils établis par l’Etat et que le séjour dans ce pays implique un accord tacite de se conformer à ses lois. Soulignons que cette loi est analogue à l’engagement de verser à son (sa) conjoint (e) une certaine somme d’argent en cas de divorce. Dans ce cas, l’engagement doit être respecté conformément au Hadith selon lequel : « Les Musulmans doivent respecter leurs engagements. »
Bref, selon nous, cette loi s’intègre dans les droits civils qu’on peut obtenir sans aucun inconvénient religieux ; car le séjour dans un pays implique un accord implicite de respecter ses lois et ses règles organisatrices dans les limites prescrites par la charia. Pourtant, il vaut mieux renoncer à ce droit pour ménager l’opposition de certains savants à cette loi.
Et Allah Seul le sait par excellence.   
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