La filiation
Question
Réponse
Il est établi que la filiation maternelle se fait par nature ; elle est prouvée par l'empreinte génétique qui montre infailliblement que l'enfant est né d'un certain homme et d'une certaine femme. Mais, l'identification d'un enfant pour savoir qui est son père, ne se réalise que par la Chari'a, c'est-à-dire, par la voie d'un mariage légal. Cela veut dire que l'enfant, fruit de l'adultère, n'est pas reconnu par la Chari'a comme étant le fils de son père naturel même s'il est prouvé en tant que tel. Pourtant, cet enfant garde, toujours, sa filiation maternelle, vu que la mère l'a conçu dans son sein et l'a mis au monde et par conséquent, il aura le droit de l'hériter et sera pour elle un mahram.
Il fallait, donc, pour que la filiation paternelle soit prouvée et reconnue par la Chari'a que l'enfant soit né d'un mariage légalement valide, ou d'un mariage dont les conditions ne sont pas toutes remplies ou enfin d'un coït par erreur. Sur ce, les avis des Ulémas sont unanimes. La loi égyptienne s'y conforme. Il appartient au juge de chercher par tous les moyens pour prouver la filiation. Le Tribunal doit prononcer sa sentence en faveur de l'identification filiale dans les trois cas d'union cités, faute de quoi, la filiation paternelle ne sera pas reconnue, même si l'empreinte génétique prouve la filiation.
Donc, la filiation ne sera prouvée que par la Chari'a et non pas par nature.