Je suis mariée et mère de deux enfants. A mon insu, mon mari a prêté sa sœur 1000 euros dont le règlement n’est pas exigé en cas d’incapacité de payer ; bien que sa sœur et son mari travaillent tous les deux. Mon mari a-t-il le droit de faire cela à mon insu ? Il est à noter que pour pouvoir vivre en France, on mène une vie austère.

Chère sœur, il est religieusement établi que chacun de deux époux jouit d’une personnalité financièrement indépendante de l’autre. Sa’id Ibn Mansour, ad-Daraqotni, al-Bayhaqi rapporte d’après Hiban Ibn Abi Djabala d’après al-Hassan que le Prophète dit : « Chacun a le droit de disposer entièrement de ses biens indépendamment de son père, de son fils et de tout le monde. ». Conformément à ce Hadith, chacun de deux époux n’a pas le droit, en vertu du contrat du mariage, d’entraver la liberté de disposition des biens respectifs de chacun. La charia ne donne pas au mari des droits sur les biens de sa femme et vice-versa si ce n’est que les droits que le mari doit à son épouse comme la dot en cas du mariage, la pension alimentaire et celle de garde d’enfant en cas de divorce et la pension compensatoire de jouissance dans certains cas de répudiation, etc. De son côté, la divorcée par le biais du Khol’ doit restituer à son ex-mari la dot déjà payée. Et par conséquent, vous avez tout le droit de lui réclamer de quoi subvenir à vos besoins et à ceux de vos enfants sans pour autant l’interroger sur ce qu’il donne à sa sœur ou à une autre personne.       

Et Allah Seul le sait par excellence.