Faut-il priver l’héritier non-prati...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Faut-il priver l’héritier non-pratiquant de l’héritage

Question

    Voulant construire une maison, mon père – qu’Allah lui fasse miséricorde – a laissé de l'argent de côté. Après son décès, ma mère se demande à propos de cet argent épargné : doit-elle réaliser le vœu du défunt de construire une maison pour la famille ou doit-elle le répartir entre les héritiers ? S’il y a un partage entre héritiers, quelle est la position de la religion vis-à-vis de l’héritier qui abandonne la prière sans pour autant négliger le jeûne : cet héritier peut-il recevoir sa part de l’héritage ou faut-il lui en priver jusqu’à ce qu’il s’acquitte de cette obligation religieuse ? Quelle est la position de la religion à l’égard d’une des filles mariées du défunt qui néglige le jeûne sans abandonner définitivement la prière ? Peut-elle recevoir aussi sa part ?

 

     Deuxième question : mon père – qu’Allah lui fasse miséricorde - était diabétique et quand il était hospitalisé il ne pouvait accomplir le jeûne du Ramadan. Dois-je l’accomplir à sa place ou dois-je nourrir les nécessiteux ? Si c'est le cas, combien peut-on estimer un repas par jour ?

Réponse

     La construction d’une maison ne peut être effectuée qu’après l’accord de tous les héritiers. Si l’un d’eux refuse, il aura sa part toute entière de l’héritage. Les héritiers doivent avoir leur part de l’héritage même s’ils n’accomplissent pas la prière ; car l’abandon de la prière par négligence ne taxe pas d’incroyance le Musulman. Pour ce qui est du jeûne compensatoire à la place du père, le jeûne n’est pas en principe imposé à votre père empêché par la maladie pour qu’il soit compensé. Toutefois, il aurait dû offrir une expiation consistant à nourrir un pauvre pour chaque jour manqué de jeûne (valeur du repas 8 L.E environ). Donc, vous pouvez exécuter cette tâche à sa place. 

    Et Allah Seul le sait par excellence

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