Crédit bancaire avec intérêt

Dar al-Iftaa d'Égypte

Crédit bancaire avec intérêt

Question

J'ai emprunté 400 million de dinars algériens auprès d'une banque. Je dois rembourser avec intérêt cette somme après un an. En empruntant cette somme, j’avais l’intention de travailler dur pour la rembourser sans intérêt avant la date d’échéance ; mais mon projet commercial s’est soldé par l’échec. Je dois rembourser la somme empruntée avant septembre 2009. J'ai essayé en vain de vendre ma maison et mes biens pour ne pas tomber dans le Riba (usure interdite) que dois-je faire ? Car, si je n’arrive pas à me débrouiller avant septembre 2009, je serais obligé de rembourserais la somme avec intérêt ?

Réponse

Ce prêt n'est pas usuraire ; car il s'agit d'un contrat de financement dans le domaine de l'investissement entre les banques, les institutions et les associations publiques d’une part et les individus ou les autres institutions de l’autre part. Dans de tels contrats, le prêt ne peut être obtenu qu'après l'étude de faisabilité des projets de l'investissement. Il s'agit, en effet, de nouveaux contrats qui ont pour objectif la réalisation des intérêts des parties. L'opinion sur laquelle s'appuie la fatwa est celle qui juge permise la création de nouveaux contrats autres que ceux cités dans le fiqh traditionnel à condition qu'ils soient exempts de toute forme d'aléa et de préjudice selon l'avis prépondérant de cheikh al-Islam Ibn Taymya et d'autres. De même, la personnalité morale représentée par l'Etat, les institutions et les associations publiques n’ont pas la même qualification religieuse de la personnalité physique puisque les jurisconsultes ont établi quatre critères permettant le changement d’une qualification religieuse en fonction de la différence entre la nature de chaque personnalité. Ils estiment par exemple que la Zakat n'est due ni sur les biens de waqf, ni sur les mosquées, ni sur le trésor publique. Ils ont également établi la permission de donner, en cas de nécessité, les biens de waqf en prêt à intérêt. Il est absolument obligatoire de ne pas appeler ce contrat un prêt à intérêt ; car cette appellation suscite une confusion avec la règle qui prévoit : « Fait partie de l'usure tout prêt à intérêt. ». De ce qui précède, cette forme de transaction est licite. Elle ne fait pas du tout partie de l'usure. Il s'agit, en vérité, d'un contrat de financement.
Et Allah Seul le sait par excellence
 

Partager ceci:

Fatwas connexes