Un homme travaille à l’étranger depuis deux ans. Pour des raisons particulières, il ne peut pas ramener sa famille au pays de son travail et il ne peut pas non plus vivre seul sans femme. Il pense qu’il commettra le péché de chair s’il ne se marie pas. Il veut se marier pour s’en préserver ; mais il se voit incapable d’officialiser ce mariage de peur de perdre son travail et d’entrer en dispute avec sa femme. Est-il religieusement permis que cet homme donne à une femme un salaire mensuel de 1000 riyals et loue en sa faveur un domicile à condition qu’elle ne lui donne pas un enfant ? Est-il religieusement permis à cet homme de lui donner le meuble en possession en guise de rétribution à la fin du délai convenu du mariage ? De telles conditions sont-elles légales du point de vue de la charia ?

Il est religieusement établi que le mariage valide doit remplir les conditions suivantes : consentement mutuel, dot, deux témoins intègres, tuteur et déclaration solennelle. Si le mariage remplit toutes ces conditions, il est valide du point de vue religieux. Pourtant, les jurisconsultes estiment que la perpétuité est l’objectif suprême du mariage et que le mariage à délai fixé n’est qu’un mariage de jouissance religieusement interdit. Selon eux, le mariage est institué pour établir l’entente et l’affection entre le couple et raffermir cette relation par la procréation. Et par conséquent, il est interdit de poser comme condition de ne pas avoir d’enfant ; car cette condition va à l’encontre de la finalité du mariage. Il incombe alors à cet homme de se conformer au conseil du Prophète à ce propos : « O jeunes gens ! Celui d’entre vous qui a les moyens de se marier, qu’il se marie alors ; car le mariage empêche les regards coupables et sauvegarde l’honneur. Quant à celui qui n’en a pas les moyens, qu’il se contente du jeûne qui lui servirait de bouclier contre le péché. ».

En somme, toutes les justifications précitées ne rendent pas valide le mariage du point de vue religieux.

Et Allah Seul le sait par excellence.