J’ai voyagé avec mon mari pendant un an au Japon ; puis deux mois au Canada. Ensuite, j’ai pris la décision de quitter ce pays et de retourner en Egypte de peur de tomber, moi et mon enfant, en proie à la tentation en matière de religion. Sous prétexte de désobéissance conjugale, mon mari s’est abstenu de m’envoyer les dépenses nécessaires à notre vie. Que dois-je faire ? Dois-je aller vivre avec lui dans un pays non-islamique où les Musulmans souffrent d’une discrimination religieuse et s’exposent à la tentation en matière de leur religion ?

 En Islam, le mariage est fondé sur l’affection, la bonté et la tendresse. A cet effet, Allah, le Très-Haut, dit : « Il a créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez auprès d’elles votre quiétude, et d’avoir suscité entre elles et vous affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des signes certains pour ceux qui raisonnent[1]. ».

 

L’obéissance de la femme à son mari dans le cadre du licite est une obligation religieuse dont le manquement entraîne la nullité des dépenses conjugales imposées au mari. Dans le cas en question, il est religieusement autorisé, voire obligatoire, de refuser d’aller vivre avec l’époux dans un pays non musulman si l’épouse craint, sous l’effet de la discrimination religieuse, d’abandonner l’Islam et de voir son enfant s’éloigner des enseignements de sa religion. Dans ce cas, le refus d’y aller vivre avec son mari ne constitue pas un péché ; car, en Islam, toute obéissance au mari hors du cadre du licite est vivement rejetée conformément à ce hadith : « Vous ne devez obéissance à personne si cela entraine l’infraction des ordres d’Allah. ».

 

Et Allah Seul le sait par excellence.