Quel est l’avis religieux relatif au prix estimé en argent et à la légion d’honneur décernés à une personne qui s’est attaquée, à travers ses écrits bien renommés, au Prophète Mohamad, à la Prophétie et à la Révélation ?      Cette personne traite le Prophète Mohamad de falsificateur fabriquant de toutes pièces une religion. L’auteur prétend que la Révélation et la Prophétie ne sont qu’une invention d’Abu-Taleb pour ôter le pouvoir aux Omeyyades sur Qorayche et la Mecque et qu’Abdel Mottaleb, (le grand-père paternel du Prophète) s’est fait aider par les Juifs pour propager, selon ses termes, le récit de la prophétie de Mohamad. Est-il permis qu’un comité, malgré sa connaissance de ces écrits infâmes déjà répandus parmi le public, donne le prix à une telle personne pour l’honorer, lui rendre hommage, propager ses propos et ses idées vilains parmi les humains ; surtout si ce prix fait partie de la propriété publique des Musulmans ? Si la réponse est négative, qui se portera garant alors de la valeur de ce prix, tirée illégalement de cette propriété publique ?

        Il est évidemment connu en matière de religion que la glorification rendue à la charia, à la religion, et à la place prestigieuse du Prophète est comptée parmi les grands piliers de la foi et les actes les plus nobles. A cet égard, Allah dit : « Ainsi en est-il. Se montrer respectueux des rites institués par Dieu est un acte qui s’inspire de la piété du cœur1. ». « Nous t’avons envoyé comme témoin et comme Messager pour annoncer la bonne nouvelle et avertir, [9] afin que vous croyiez en Dieu et en Son Messager, que vous L’honoriez, que vous proclamiez Sa gloire et que vous L’invoquiez matin et soir2 . ». « Ceux qui offensent Dieu et Son Prophète, Dieu les maudira en ce monde et dans l’autre, et leur fera subir un châtiment infamant3. ». « N’interpellez pas le Prophète comme vous vous interpellez entre vous ! Par ailleurs, Dieu connaît trop bien ceux d’entre vous qui se dissimulent les uns derrière les autres pour se retirer en douceur. Que ceux qui désobéissent aux ordres du Seigneur prennent garde d’être frappés par un malheur ou d’être accablés par un châtiment cruel4. ». En outre, les Musulmans sont tous unanimes que celui qui offense le Prophète ou porte atteinte à l’Islam est un renégat qui doit subir un châtiment considérable dans la vie d’ici-bas et un autre plus douloureux dans celle de l’au-delà. L’article numéro 98 du code pénal incrimine le fait de profaner les religions ou d’insulter ses adeptes ou de porter atteinte à l’unité nationale ou à la paix sociale. En l’espèce, les écrits en question, quel qu’en soit l’auteur, sont des propos d’incroyance qui, religieusement parlant, sont de nature à qualifier son auteur de renégat et qui, selon le code pénal, sont comptés parmi les crimes. Quiconque agit de la sorte en proférant de tels propos diffamatoires n’est pas, en fait, digne d’aucun honneur ; c’est plutôt un criminel contre qui on doit prendre toutes les mesures judicaires et pénales pour mettre la société à l’abri de sa méchanceté et donner par-là leçon à quiconque, tenté par le diable, ose faire pareil. Allah, le Très-Haut, dit :  « Dis : « Voulez-vous que nous vous fassions connaître ceux dont les œuvres sont les plus vouées à l’échec ; [104] ceux dont les efforts, dans cette vie, s’en vont en pure perte, et qui croient cependant bien agir ?5 »      Si ce comité est vraiment au courant de ces écrits malhonnêtes, il se portera alors garant de la valeur de ce prix, enlevé injustement des biens des Musulmans.

Coran, al-Hajj, V. 32.

Coran, al-Fath, V. 8, 9.

Coran, al-Ahzab. V. 57.

Coran, an-Nour. V. 63.

Coran, al-Kahf. V. 130. 104.