1- Je possède une compagnie qui adopte le marketing téléphonique : les agents appellent les clients par téléphone, les renseignent sur nos services et déterminent ensemble les délais de livraison ainsi que les prix convenus. Egalement, deux employés se rendent chez le client lui offrir le service en contrepartie d’une somme d'argent. Un jour, nous avons remarqué que certains employés demandent au client des sommes élevées aux prix fixés. Malheureusement, certains clients les croient sur parole, et par confiance en notre compagnie n’hésitent pas à payer cette somme supplémentaire.

    Par contre, ces employés ne remboursent à la compagnie que les prix exigés et gardent pour eux-mêmes cette marge gagnée par fraude. En toute discrétion, ils partagent, entre eux, cette somme sans aucun scrupule sous prétexte que la compagnie a eu déjà la somme demandée. Cet acte est-il religieusement légal ?

    2- La compagnie assure aux agents des moyens de transport confortable (taxis par exemple) ; pourtant, certains parmi eux préfèrent d'autres moyens de transport moins cher pour profiter de la différence, et bien sûr sans en informer la compagnie. Cette attitude est-elle religieusement permise ?

    1- Concernant la première question, cet acte est interdit du point de vue de la Chari'a ; car il s'agit de s’approprier injustement les biens d’autrui en demandant, sans droit, au client une somme supplémentaire. En agissant de la sorte, ces employés portent atteinte à la réputation et à la crédibilité de la compagnie, freinent son progrès, créent une atmosphère de méfiance en la compagnie et trahissent le patron. Sans doute, l'agent est un représentant de la compagnie et non pas un courtier ; il n'a aucun droit de tirer profit de son emploi en dehors du salaire qu’il reçoit. De même, il est établi par la Chari'a que le représentant ou la personne mandatée n'a pas le droit d'agir à sa guise sans la permission de son mandant.

    2- Pour certaines compagnies, le temps représente parfois un facteur essentiel, c'est-à-dire que la compagnie exige que l'employé y passe un certain temps pour accomplir une tache précise. Pour cela et pour ne pas perdre le temps du travail, elle met à sa disposition des moyens de transport confortable et même coûteux pour accomplir dûment son travail et lui épargner la fatigue. Il est à noter que les autres moyens moins chers peuvent causer la perte du temps. Par conséquent, l'employé n'a pas le droit de prendre des moyens de transport moins cher sans la permission de son patron.

    Dans d'autres domaines, le système de certaines compagnies exige seulement la réalisation d’une certaine tache dans un temps précis. Alors, une fois accomplies à son temps cette tache, il n'y aura aucun inconvénient d'économiser la différence des frais du transport en ayant recours au transport public tant que l'employé ne néglige pas son travail et le contrat de travail ne stipule pas le contraire, car « les Musulmans sont tenus de respecter leurs engagements. ».