Calomnie dirigée contre les compagnons du Prophète et contre al-Boukhari
Question
Quel est l'avis religieux relatif à ce sujet et que dit la Chari'a de l'auteur de ce crime ?
Réponse
Après avoir lu attentivement l'article souligné dans la question et la page ci-jointe, nous avons trouvé que l'auteur de cet article avait dit qu'il s'était référé à un ouvrage plein de diffamation contre l'illustre compagnon du Prophète Abou-Horayra et qu'il a reçu cet ouvrage de la part d'un ami sans s'assurer de la véracité de ces accusations et sans se renseigner sur les nombreuses réfutations de cet ouvrage écrites depuis longtemps par les Ulémas. Il paraît que le rédacteur est passionné de ce genre d'écriture.
L'article peut être résumé comme suit :
- Au début de l'article, l'auteur fait allusion à un article précédant sur l'existence des Hadiths inventés dans le recueil d'al-Boukhari.
- Il s'est mis à tirer de cet ouvrage susmentionné un grand nombre des citations diffamatoires contre l'illustre compagnon du Prophète dont par exemple :
- La prétention qu'Abou-Horayra a pris part au combat de Khaybar pour être à la charge du Prophète car, à l'époque préislamique, il était tellement pauvre.
- A l'époque préislamique comme en Islam, on ignorait son nom. « Il paraît que qu'il n'ait jamais cessé d'être surnommé par Abou-Horayra. ». ajoute-t-il.
- On ne connaît rien de sa vie sauf le fait qu'il était si pauvre, engagé au service de la fille de Ghazouan et inalphabète. Ensuite, on a mentionné qu'il était berger.
- L’auteur prétend qu'Abou-Horayra a inventé un Hadith pour illustrer les vertus de Ga'far Ibn Abi-Taleb.
- Ensuite, il s'est revenu à l'histoire de la bataille de Khaybar, à ce qui s'est passé entre Abou-Horayra et Abban Ibn Sa'd Ibn al-’Ass et à quoi cette histoire fait-elle allusion. Il prétend également que le Prophète ne l'a pas défendu lorsqu’Abban avait porté atteinte à sa dignité.
- Il a rapporté son déplacement à Médine et cité certaines versions à propos de sa faim et des arguments prouvant qu'il importunait les gens en mendiant.
- Il prétend qu'il a pris fuite lors la bataille de Mo'tah.
- Il prétend qu'Abou-Horayra avait une certaine connaissance de la médecine selon ath-Tha'alébey dans son ouvrage intitulé Thimar al-Qoloub fi al-Modaf wal-Mansoub.
- Il a rapporté l'histoire d'al-Madira (une nourriture) pour prouver qu'il était gourmant et qu'il était lâche pendant la guerre.
- Il a cité son amour de l'humour, son avis au sujet de califat, sa plaisanterie avec les gamins pour arriver à une conclusion bizarre.
- Il prétend que le Prophète l'a expulsé lorsqu'il l'a envoyé avec 'Ala'a Al-Hadramey à Al-Monzir Ibn Sawa.
- Il prétend que 'Omar l'a nommé gouverneur de Bahreïn en 21 de l'Hégire car il était parmi les jeunes compagnons du Prophète. Ensuite, 'Omar lui a demandé compte sur sa fortune.
- Il a rapporté que ‘Omar lui a ordonné de ne pas transmettre les Hadiths du Prophète et l'a donné des coups. Après la mort de 'Omar, Abou-Horayra disait : « Si ‘Omar avait entendu les Hadiths que je rapportais, il aurait frappé ma tête. »
Il est opportun d'attirer l'attention sur le fait que l'auteur de l'article, tout comme l'auteur de l'ouvrage, ne s’est assuré pas de l'authenticité des versions rapportées. En effet, il tirait souvent beaucoup de renseignements des ouvrages littéraires tels que Rabi' Al-Abrar d'Al-Zamakhchari et Charh Nahg Al-Balagha d'Ibn Abi Al-Hadid. Il ne mentionnait pas la chaîne de la transmission de l'histoire empruntée. Il est à noter que la chaîne de la transmission est l’élément essentiel pour déterminer l’authenticité d’un Hadith ; elle constitue le critère d'appréciation des narrations. Dans le domaine de la littérature, un grand nombre d'auteurs rapporte les versions sans leurs chaînes de transmission et sans prendre en considération le degré de leur véracité ou de leur faiblesse. En plus, Al-Zamakhchari et Ibn Abi Al-Hadid sont mu'tazélites. Quant à Ibn Abi Al-Hadid, il est d'ailleurs accusé d'être rafidite. C'est pourquoi, la réfutation des textes auxquels s'est référé l'auteur sera basée sur l'hypothèse de la véracité de ces sources.
Il est à noter que l'auteur rapporte le récit puis il en déduit hâtivement une conclusion bizarre qui n'en découle pas logiquement. Cette conclusion est mentionnée à titre de vérité indiscutable.
Avant la réfutation en détail, il faut connaître que les compagnons du Prophète sont tous fiables selon le témoignage de plusieurs versets du Coran. Allah dit :
« Nous avons fait de vous une communauté de justes. »
« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes. »
Ces deux versets s'adressent aux compagnons du Prophète selon ce que rapporte l'ouvrage intitulé Tadrib ar-Rawi1 .
Dans les ouvrages de la Sunna, unanimement agréés par la communauté musulmane tout au long de son histoire et sur lesquels les savants se sont appuyés pour comprendre la religion de l'Islam, il y a des chapitres consacrés généralement aux vertus des compagnons du Prophète et d'autres chapitres consacrés exclusivement à certains compagnons. Nous en citons :
A propos des vertus d'Abou-Horayra, at-Termezi rapporte ce qui suit d'après Abou-Horayra :
« Je me suis rendu auprès du Prophète ayant à la main quelques dattes. « O Messager d'Allah, lui dis-je, invoque Allah pour qu'Il les bénisse. Le Prophète les pris et invoqua Allah. Ensuite, il me dit : mets-les dans ton sac. Quand tu veux en prendre quelques unes fait-le sans ouvrir largement ton sac ! ». J'ai fait effectivement une aumône d'une grande quantité de ces dattes. Nous en mangions, donnions aux pauvres. Ce sac était toujours rempli de dattes jusqu'au jour de l'assassinat de 'Othman2 . »
At-Termezi rapporte aussi ce récit :
« Un homme est venu auprès de Talha Ibn ‘Obaydellah lui dire : « O Aba Mohammad, vois-tu cet homme yéménite, c'est-à-dire Abou-Horayra. Il connaît les Hadiths du Prophète mieux que vous ! Il nous fait entendre des choses inouïes ! – ou bien, fait-il dire au Prophète ce qu'il ne le dit pas ?- Abou Talha répondit : « Je n'ai aucun doute qu'il a entendu de la part du Prophète ce que nous n'avons pas entendu ; car il était dépourvu du tout et hôte inséparable du Prophète. Quant à nous, nous étions des gens fortunés. Nous rendions visite au Prophète pendant les deux extrémités du jour. C'est pourquoi, nous n'avons aucun doute qu'il a entendu du Prophète ce que nous n'avons pas entendu. Nous ne pensons pas qu'un tel homme du bien fait dire au Prophète ce qu'il n'avait pas dit 3. »
At-Termezi rapporte également ce récit :
« Ibn ‘Omar dit à Abou Horayra : O Aba Horayra, tu accompagnais toujours le Prophète et tu mémorisais ses Hadiths plus que nous4 ».
De même, il rapporte ce Hadith d'après Abou Horayra :
« O Prophète, je t'entends dire des choses que je n'arrive pas à les retenir. », « Tend ta robe ! », me dit le Prophète. Je lui ai obéi. Alors, le Prophète a abondamment parlé et je n'en ai rien oublié5. »
Dans l'ouvrage intitulé Tohfat Al-Ahozi, l'auteur de As Se'aya Charh Charh Al-weqaya, l'un des savants hanéfites, dit :
« Il n'est pas juste de dire qu'Abou Horayra n'était pas Faqih (jurisconsulte). En effet, il était l'un des jurisconsultes qui émettait des Fatwas à l'époque du Prophète conformément à ce que rapporte explicitement Ibn Al-Homam dans son ouvrage Tahrir Al-Osoul et Ibn Hajar dans son ouvrage Al-Isaba fi Ahwal As-Sahaba. »
Dans le commentaire de Nour Al-Anwar, Abou Horayra était un jurisconsulte selon Ibn Al-Homam dans son ouvrage At-Tahrir car Abou-Horayra ne suivait pas les fatwas des autres. A l'époque du Prophète, il émettait des Fatwas et opposait parfois les grands compagnons du Prophète tels que Ibn Abbas au sujet de sa Fatwa qui précise que la période de viduité de la femme enceinte dont le mari est décédé est celle la plus loin de deux termes, c'est-à-dire l'attente jusqu'à l'expiration de quatre mois et dix jours même si l'accouchement a eu lieu avant. Mais Abou-Horayra précise que la période prend fin à la naissance de l'enfant.
En effet, Abou Horayra fut l'un des jurisconsultes parmi les compagnons du Prophète et l'un des Imams de la Fatwa. Dans son ouvrage Tazkerat a-Huffaz, Al-Hafiz Al-Zahabi dit :
« Le jurisconsulte Abou-Horayra Al-Daoussey Al-Yamaney, fut l'un des érudits et des grands imams de la Fatwa. Il avait un rang élevé dans le domaine de l'adoration et de la modestie. »
Al-Hafiz Ibn Al-Qayem, dans son ouvrage intitulé I'lam Al-Mowaqqi'iin, dit :
« Après le décès du Prophète, les Compagnons, cette bande bénie de la foi, les gens du Coran et les défenseurs de la religion d'Allah, se sont occupés de la Fatwa. Ils en formaient trois catégories : celle qui s'en occupe trop, celle qui s'en occupe moins et celle qui se trouve entre les deux. Parmi la première catégorie, figurent 'Omar Ibn Al-Khattab, 'Ali Ibn Abi-Taleb, 'Abdullah Ibn Mass'oud, la mère des croyants 'Aicha, Zayd Ibn Thabet, 'Abdullah Ibn 'Abbas et 'Abdullah Ibn 'Omar. Parmi la deuxième, figurent Abou-Bakr, Oum Salama, Anas Ibn Malik, Abou Sa'id Al-Khodri et Abou Horayra… Donc, il est certain qu'Abou Horayra était l'un des juristes des compagnons du Prophète et l'un des Imams de la Fatwa. »
Il y des Hadiths qui interdisent d'insulter les compagnons du Prophète. D'après Abi Sa'id, le Prophète dit :
« N’insultez pas mes compagnons car même si l’un de vous dépensait l’équivalent du poids du mont d'Ohod en or, il n'aurait pas même une récompense égale à celle attribuée à la dépense d'un muid et même à la moitié de leurs bonnes œuvres6 . »
Il a également été rapporté que le Prophète dit :
« Quiconque insulte mes compagnons, attirera sur lui la malédiction d'Allah, des anges et de tous les hommes. »
Il est bien connu que la malédiction est l'un des signes des grands péchés.
D'après Abdullah Ibn Moghfal, le Prophète dit :
« Craignez Allah au sujet de mes compagnons ! Craignez Allah au sujet de mes compagnons ! Qu'ils ne soient pas la cible de vos agressions. Quiconque les aime, Je l'aime. Quiconque les déteste, Je le déteste. Quiconque leur fait du tort, me fait du tort et quiconque me fait du tort, fait du tort à Allah, et quiconque fait du tort à Allah, sera aussitôt châtié 7. »
Reconnaître la dignité du Prophète implique le fait de ne pas attaquer injustement la dignité de ses compagnons. Al-Qadi 'Iyad dit :
« Reconnaître la dignité du Prophète, c'est également vénérer ses compagnons, penser à eux avec piété, reconnaître leurs droits, suivre leur exemple, faire leur éloge, implorer le pardon d'Allah en leur faveur, s'abstenir d'évoquer leurs controverses, ne pas s'allier avec leurs ennemis, renoncer aux récits rapporté par les historiens, les rapporteurs ignorants, les Chi'ites égarés et les innovateurs qui attaquent la réputation de certains compagnons. Pour ce qui est de la discorde déclenchée entre les compagnons du Prophète, il faut y trouver des excuses et les interpréter de la bonne foi ; car ils sont dignes de foi. Il ne faut pas attaquer leurs honneurs tout comme il ne faut pas les léser dans leurs droits. Mais, il faut rappeler leurs bienfaits et leur bonne réputation et ne pas aller trop loin8 . »
Al-Imam Al-Ghazali dit :
« Sache que le Coran fait l'éloge des Mouhajrine et des Ansar. Il a notoirement été rapporté que le Prophète a vanté les mérites de ses compagnons par de différents termes… un très grand nombre d'éloges a été rapportés au sujet de chacun des compagnons du Prophète. Il faut donc bien croire aux vertus des compagnons du Prophète et éviter d'avoir des mauvaises pensées à leur égard surtout à propos des récits présumés contraires à la bonne foi. En effet, la plupart des récits est inventée de toutes pièces et inspirée par le fanatisme. Tout ce qui est sûrement rapporté est susceptible de différentes interprétations. En effet, il n'est pas permis de juger authentique ce que la raison n'admet pas son authenticité. Les actes des compagnons du Prophète doivent être justifiés par la bonne volonté de la quête du même si cet objectif n'avait pas été atteint9 . »
De même, Al-Ghazali, dans son ouvrage intitulé Al'Ihyaa et à propos de son discours sur ce que le Musulman doit croire, dit :
« Le fidèle doit bien penser de tous les compagnons du Prophète et vanter leurs mérites comme Allah et son Messager l'ont fait à leur égard. Tout ceci est rapporté dans les traditions et en a témoigné les récits transmis. Quiconque prête foi à cette voie sera parmi les gens du bon chemin et de la Sunna et loin d'être parmi les égarés et les innovateurs réprimandés. »
En ce qui concerne Abou Horayra, l'auteur d'as-Sahih l'imam Abou-Bakr Mohammad Ibn Ishâq Ibn Khuzayma dit :
« Ceux qui disent du mal d'Abou-Horayra et récusent les Hadiths qu'il rapporte du Prophète sont les gens qu'Allah leur a sellé le cœur au point qu'ils ne comprennent pas le vrai sens des Hadiths tels que :
• Les Mou’attila Djahmites qui, entendant les Hadiths rapportés par Abou Horayra qu'ils considèrent comme contraire à leur doctrine blasphématoire, insultent Abou-Horayra et l'accusent de ce dont Allah lui a préservé, et ce, pour camoufler aux racailles leur intention de récuser les Hadiths qu'il rapporte et les rendre inapte à servir de preuve.
• Les Kharijites qui se permettent de verser le sang de la communauté du Prophète et ne vouent obéissance ni au calife ni à l'imam. Quand ils entendent les Hadiths rapportés par Abou-Horayra qui contredisent leur doctrine égarée et à défaut des preuves pour les récuser, ils ont recours à la médisance à l'encontre de lui.
• Les qadarites qui se sont écartés de l'Islam et des Musulmans et ont jugé incrédules ceux qui croient au destin déjà établi avant l'accomplissement de l'acte. Quand ils envisagent les Hadiths rapportés par Abou-Horayra au sujet du destin et ne trouvent aucun fondement pour prouver la véracité de leur prétention qui n'est autre chose que blasphème et polythéisme, ils disent tout simplement que les Hadiths d'Abou Horayra ne servent pas de preuve.
• Les soi-disant Faqihs qui tirent leur savoir de fausses sources. Quand ils entendent les Hadiths rapporté par Abou-Horayra et trouvent que ces Hadiths contredisent la fausse doctrine de leurs maîtres qu'ils imitent aveuglement, ils se mettent à médire Abou-Horayra et récusent les Hadiths qu'il les a rapportés. En dépit de leur attitude hostile à Abou-Horayra, ils se réfèrent parfois à ses Hadiths qui sont en conformité avec leur doctrine.
• De même, certaines sectes ont récusé les Hadiths dont ils n'arrivent pas à saisir le sens11. »
L'avis religieux relatif à ce sujet
Les savants sont unanimement d'accord sur l'interdiction de diffamer les compagnons du Prophète conformément à cette parole prophétique :
« N’insultez pas mes Compagnons car, même si l’un de vous dépensait l’équivalent du poids d’Ohod en or, il ne réaliserait ni la moitié ni le quart de leurs actions. »
La majorité des savants précisent que celui qui insulte les compagnons du Prophète est dépravé. Certains autres précisent qu'il est mécréant. Ibn Hajar Al-Haytamey dit :
« Les deux Cheikhs et autres déclarent que celui qui insulte les compagnons du Prophète commet un péché majeur. Al-Galal Al-Bolqiney dit : il est ex communautaire. C'est une innovation réprimandée à cause de la négligence de la Sunna. Quiconque insultent les compagnons du Prophète commet unanimement un grand péché12 . »
Ibn Taymeya dit :
« Celui qui insulte les compagnons du Prophète tout en se gardant de porter atteinte à leur fiabilité tel que le fait de les qualifier d'avares, de lâches, de médiocres savants, de manque de zèle religieux etc. celui-ci mérite une correction sans, pour autant, aller jusqu'à les qualifier de mécréant. C'est dans cet esprit qu'on peut interpréter l'avis des savants qui refusent de les accuser d'impiété13 . »
Al-Khatib Al-Baghdadi, dans son ouvrage intitulé Al-Kéfaya, a consacré un chapitre pour mentionner les textes prouvant la fiabilité des compagnons du Prophète. Il a conclue ce chapitre par ce qui suit :
« Quand tu vois un homme insulter l'un des compagnons du Prophète, sache bien qu'il est apostat car le Prophète d'après nous est véridique. Le Coran est véridique. Ce sont les compagnons du Prophète qui nous ont transmis le Coran et la Sunna. Les adversaires de l'Islam cherchent à discréditer nos témoins pour mettre en doute, par la suite, le Coran et la Sunna, alors qu'ils sont eux-mêmes fautifs et apostats14 . »
Réfutation des prétentions de l'auteur
• Quant au fait de reprocher la pauvreté à Abou-Horayra, nous trouvons que le Coran témoigne le grand respect réservé aux pauvres surtout aux compagnons pauvres du Prophète qui ont été les premiers à embrasser l'Islam, lorsqu'il s'adresse au Prophète en disant :
« Et ne repousse pas ceux qui, matin et soir, implorent leur Seigneur, cherchant Sa Face. »
C'est pourquoi le Prophète respectait les pauvres et les honorait surtout les gens de la Suffa15 . Ce sont les pauvres qui avaient accompagné le Prophète lors de son Hégire. Ils habitaient un endroit appelé Suffa au coin de la mosquée du Prophète. Ils étaient si pauvres et si patients. Al-Hafez Abou-No'aym a parlé d'eux au début de son ouvrage Helyat Al-Awleyaa'.
• Quant au fait de reprocher à Abou-Horayra son métier de berger, nous trouvons que ce métier est louable ; car le Prophète dit :
« Allah n'a envoyé un Prophète sans qu'il soit pâtre. » « Et toi ? » lui demanda-t-on. « Oui, je faisais paître des moutons sur des prés appartenant aux gens de la Mecque16. » répondit le Prophète.
En effet, ce métier adoucit le cœur et aide celui qui s'en occupe à bien diriger sa troupe. C'était le cas d'Abou-Horayra lorsqu'il était le gouverneur de Médine comme nous le verrons plus tard.
• Quant à la prétention précisant qu'il était victime d'une humiliation lors d'une discussion entre lui et Abban après la Bataille de Honayn, elle peut être réfutée par le fait qu’ils s'échangeaient les accusations. Abban, qui a entendu Abou-Horayra dire : « Voici (Abban) l'assassin d'Ibn Qawfal – l'un des compagnons du Prophète pendant la bataille de Ohod –, commence à réagir. Il n'a pas donc attaqué l'honneur d'Abou-Horayra à cause du butin. Quant à celui qui cherchait une part du butin de guerre, les avis divergent à son sujet. Certains affirment qu'il était Abou- Horayra. Les autres, au contraire, affirment qu'il était Abban. Al-Hafez Ibn Hajar a concilié les deux avis en disant que les deux ont cherché le butin mais on ne leur a rien donné. Pourquoi donc l'auteur de l'article fait allusion seulement à Abou- Horayra ?! D'ailleurs, le fait de chercher une part du butin en pensant qu'il en a le droit n'est pas reprochable. En vérité, des jeunes hommes et des vieux qui ont participé à la bataille de Badr se sont disputés au sujet du partage du butin jusqu'à ce qu'Allah fasse descendre ce verset : « Ils t'interrogent au sujet du butin. Dis : « Le butin est à Allah et à Son messager.” Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants. ». Et tout le monde sait que les gens de Badr sont tous vertueux.
• Concernant la prétention portant sur le fait qu'il s'est converti à l'Islam pour qu'on lui assure la nourriture, nous trouvons que l'auteur conteste et doute de la sincérité et de la bonne intention des illustres compagnons du Prophète. Cette accusation relève de la mauvaise conduite et du manque de pudeur de l'auteur de l'article. Il est bien évident que l'émigration pour suivre l'homme dont la tête est mise à prix par tous les Arabes, n'est pas si facile mais il s'agit d'une résolution ferme.
• En ce qui concerne le fait qu'Abou-Horayra est connu par son surnom et non pas par son nom propre, là-dessus, il n'y a pas de honte. Combien de compagnons dont on ignore les noms mais sont connus par leurs surnoms ou, au moins, sont réputés de leurs surnoms au point que personne ne les reconnaîtrait si on les appellerait par leurs noms. Les ouvrages des biographies et des sciences des Hadiths en sont la meilleure preuve. Or, Al-Hafez Ibn Hajar, dans son ouvrage Al-Isaba, dit que la divergence porte seulement sur trois noms au point de vue de l'authenticité de la transmission.
• Quant au fait de lui reprocher le fait de porter toujours une chatte, cette critique révèle, en effet, l'ignorance et le déséquilibre de l'auteur de l'article ; car il a pris la miséricorde pour un défaut et une accusation. En effet, l'Islam ne considère pas l'intérêt porté à animal, ni la pitié éprouvée pour lui comme un défaut. Personne ne nie cette évidence. L'opinion la plus valide est celle citée et jugée bon par Al-Termezi d'après Abou Horayra qui dit : « Pendant mon enfance, je faisais paître les moutons de ma famille. J'avais une petite chatte. Quand la nuit tombait, je la mettais sous un arbre. Quand le jour se levait, je la reprenais pour s'amuser avec elle. C'est pourquoi, on m'a surnommé Abou-Horayra. ». Toute autre version que celle-ci est invalide. Le Prophète l'appelait ainsi à titre d'éloge et par pitié.
• Quant au fait de lui reprocher son analphabétisme, il nous paraît que l'analphabétisme était un mal qui frappait la majorité des Arabes conformément au texte du Coran. La plupart des compagnons du Prophète étaient analphabètes. Al-Termezi, dans son ouvrage Al-Sunan, rapporte ce Hadith qu'il juge bon et authentique d'après Abou-Horayra : « Nul ne me dépassait en nombre des Hadiths rapportés du Prophète excepté ‘Abdullah Ibn Amr ; car il écrivait, et moi, je ne savais pas écrire. »
• Concernant la prétention selon laquelle ‘Omar a nommé Abou-Horayra gouverneur d'Al-Bahreïn ; car il était parmi les jeunes compagnons du Prophète et qu'il lui a ensuite demandé compte sur sa fortune et l'a frappé, la réponse est : ‘Omar, en effet, ne nommait au poste de gouverneur que les vertueux. La sévérité de 'Omar, à son égard, n'avait pas pour motif la remise en cause de l'honnêteté d'Abou-Horayra ; mais il s'agit, tout simplement de deux points de vue différents sur la justification de la fortune accumulée. La preuve en était l'offre que ‘Omar lui a fait pour qu'il occupe de nouveau le poste d'un gouverneur mais Abou-Horayra a refusé17 , ce qui prouve le désintéressement d'Abou-Horayra. Ce dernier n'a jamais senti vexé par cette sévérité connue et inhérente au caractère de ‘Omar. Il nous suffit à ce propos de souligner l'histoire de Mo'az lorsqu'il était accablé de dette à cause de sa générosité. Le Prophète l'a nommé gouverneur de Yémen pour combler son manque d'argent. Une fois revenu, ‘Omar lui a sévèrement demandé compte de sa fortune au point que le calife Abou-Bakr s'est intervenu pour mettre fin à ce litige. Ensuite, lorsque ‘Omar est devenu calife, il a nommé Mo'az gouverneur de Cham (la grande Syrie) et ceci était après la mort d'Abou 'Obayda. Si le fait de demander compte aux gouverneurs signifiait qu'ils sont déloyaux, ‘Omar n'aurait pas nommé Mo'az gouverneur de Cham et surtout après leur différend lors du califat d'Abou-Bakr.
• Quant au fait de lui reprocher qu'il était engagé au service de la fille de Ghazouan pour gagner son pain quotidien, il s'agit d'une allégation bizarre. Quelle fierté que pourrait tirer un salarié de l'exemple du Prophète Moïse qui était engagé au service de son beau père ! Le saint Coran nous rapporte les termes de cet engagement : « Je voudrais te marier à l'une de mes deux filles que voici, à condition que tu travailles à mon service durant huit ans. Si tu achèves dix [années], ce sera de ton bon gré ; je ne veux cependant rien t'imposer d'excessif. ». Voici les termes de l'histoire rapportée par Al-Hafiz Ibn Hajar dans son ouvrage Al-Isaba18 : « Dans Al-Helya, Modareb Ibn Hazan dit : « Pendant que je marchait la nuit, j'ai entendu un homme répéter "Allahu Akbar" (Allah est plus Grand). Je l'ai rattrapé et lui a interrogé : « Pourquoi dites-vous cela ? », « Je multiplie les louanges d'Allah qui m'a permis un jour d'être engagé au service de Bossra fille de Ghazouan pour couvrir les frais de ma monture et ceux de ma nourriture. Je la servais de guide lorsqu'elle était en croupe et de serviteur lorsqu'elle faisait halte. Ensuite, Allah m'a comblé de se marier avec elle. Alors, maintenant, je monte en croupe et, quand je descends, on assure mes services. ». Ceci montre la modestie de cet homme, son obéissance et la reconnaissance des bienfaits d'Allah à son égard. Bref, il n'était pas ingrat envers son Seigneur.
• En ce qui concerne la prétention de l'auteur portant sur le fait qu'Abou-Horayra a inventé un Hadith pour illustrer les vertus de Ga'far qui était bienfaisant envers lui, cette prétention démasque l'ignorance de l'auteur ; car Abou-Horayra n'a pas attribué ces propos au Prophète mais, il s'agit tout simplement de son opinion propre comme l'ont fait les autres compagnons du Prophète. C'est, en effet, l'ignorance de la différence entre le Hadith marfou’ (élevé) et le Hadith mawqouf (arrêté) en matière des normes du Hadith qui a enduit l'auteur en cette erreur. En dépit de tout cela, l'auteur a eu l'audace de médire Abou-Horayra et Al-Boukhari !
• En ce qui concerne l'histoire de la faim d'Abou-Horayra et le fait de se rendre auprès de ‘Omar et de lui interroger sur l'interprétation d'un verset pour camoufler son désir de manger, ceci est susceptible d'être interprété de plusieurs façons. En effet, l'auteur de l'article a donné à cet incident précis un caractère général et est allé jusqu'à en faire une habitude d'Abou-Horayra. De plus, ce dernier n'a pas importuné ‘Omar en lui demandant de la nourriture ; mais il l'a fait d'une manière voilée et avec renoncement et, pour celui que la faim a frappé, le recours à l'allusion est permis. Le mécontentement qu'Abou-Horayra éprouve envers ‘Omar est inventé de toutes pièces de la part de l'auteur de l'article. En effet, l'opinion juste réside soit dans le fait que ‘Omar n'a pas compris à quoi fait-il allusion, ce qui est fort possible soit dans le fait que ‘Omar ne possédait pas de quoi donner à Abou-Horayra et la pudeur l'a empêché de le dire franchement, ce qui est tout à fait normal. Cet incident est arrivé à ‘Omar et à Abou-Bakr voire au Prophète. Dans Sahih de Muslim, il est dit : « Un jour _ selon une autre version une nuit _ le Prophète est sorti de chez lui et a vu Abou-Bakr et ‘Omar. « Qu'est-ce qui vous fait sortir de chez vous à cette heure-ci ? », leur demanda-t-il. « C'est la faim. », répondirent-ils. Le prophète rétorqua alors : « Je jure par Celui qui détient mon âme que j'éprouve ce même besoin qui vous a poussé à sortir. Allez ! ». Ils se sont rendus auprès d'un homme des Ansares…. Puis Muslim a cité entièrement le Hadith. Qu'en dit alors l'auteur de l'article ?!
• Pour l'incident concernant le fait d'envoyer Abou-Horayra en compagnie d'Aboul-Alaa Al-Hadramey pour inviter Al-Monzir Ibn Sawa à l'Islam, on n'en déduit que le mérite d'Abou-Horayra et la confiance placée en lui lorsqu'il était envoyé en compagnie d'une délégation très importante. En ce qui concerne le fait que le Prophète l'avait bien recommandé auprès d'Aboul-A'la Al-Hadramey, émir de Bahreïn, ceci prouve que le Prophète l'aimait et non pas le contraire. De même, le choix d'Abou-Horayra pour l'appel à la prière dans ce pays témoigne de son rang sublime. En effet, un grand nombre des compagnons du Prophète a été envoyé en mission. Pourquoi l'auteur de l'article, au sujet d'Abou-Horayra, interprète cette mission par l'intention de l'expulser ?! Si le Prophète avait la volonté de l'expulser, il le ferait comme c'était le cas d'Al-Hakam Ibn Abi Al-'As lorsqu’il l'avait expulsé à At-Ta'ef alors qu'Al-Hakem était supérieure à Abou-Horayra en force et plus riche en bien. L'incident de l'expulsion d'Al-Hakam est cité dans l'ouvrage d'Al-Isaba et dans d'autres ouvrages de biographies.
• Quant à l'humour d'Abou-Horayra, il est bien établi que l'humour en principe est permis. La plaisanterie d'Abou-Horayra avec les gamins témoigne de sa bonté et le caractère doux et humble d'Abou-Horayra surtout que cette attitude ne s'est manifestée que lorsqu'il est devenu gouverneur de Médine. En principe, taquiner les enfants est un acte de la Sunna. Le Prophète, s'adressant à un enfant lorsque son oisillon est péri, dit : « O Aba Omayr19 , que fait-il ton pauvre oisillon ? ». Le Prophète plaisantait mais ne disait que la vérité.
• Pour ce qui est de l'allégation selon laquelle Abou-Horayra avait une certaine connaissance de la médecine, l'auteur de l'article n'a mentionné qu'une seule parole d'Abou-Horayra, ce qui constitue un cas spécifique. De même, si l'on prend pour vraie cette assertion, il n'y a pas d'inconvénient de transmettre les conseils médicaux répétés à son époque.
• En ce qui concerne la fuite d'Abou-Horayra pendant la bataille de Mo'tah, il s'agit d'une prétention étrange ; car il est bien connu que l'armée musulmane s'est complètement retirée sous l’ordre militaire de Khaled Ibn Al-Walid après un combat acharné. Si l'auteur de l'article y voit une fuite, pourquoi traite-t-il seulement Abou-Horayra du fuyard et passe sous silence le reste de l'armée ?
• Concernant le fait de rapporter qu'Abou-Horayra, lors de la bataille de Seffine, accomplissait la prière derrière ‘Ali, partageait le repas avec Mou'awiya et qu'il disait : « Les repas offerts par Mou'awiya sont plus délicieux et la prière accomplie derrière Ali est plus pieuse. »; c'est la raison pour laquelle Abou- Horayra fut réputé par Cheikh Al-Madira, et qu'il a refusé de participer au combat déclenché entre les deux camps, il s'agit d'une histoire rapportée dans certains ouvrages de la littérature sans chaîne de transmission. Az-Zamakhchari a rapporté cette histoire dans son ouvrage Rabi' Al-Abrar. Ibn Abi Al-Hadid l'a rapportée dans son ouvrage Charh Nahg Al-Balagha. Ces deux auteurs rapportent les versions qui sont en conformité avec leurs doctrines même sans chaîne de transmission. En effet, ce sont les gens qui suivaient leur passion qui ont fait courir cette médisance. Et même s'il s'agissait d'une histoire vraie, elle ne représente pas un défaut.
• Quant au fait de déplacement d'Abou-Horayra entre les deux camps durant les combats, ceci prouve qu'Abou-Horayra était un homme digne de confiance. Aucun des deux camps ne craignait de sa part la traîtrise pour le compte de l'adverse.
• Quant à la parole d'Abou-Horayra : « La prière accomplie derrière ‘Ali est plus pieuse. », elle témoigne qu’il avait une forte personnalité et qu'il disait clairement la vérité. Si Abou-Horayra cherchait seulement la nourriture, il devrait flatter son hôte pour assouvir son désir. Il est à noter qu'Abou-Horayra, à ce moment là, était riche grâce à son voyage à Al-Bahreïn du vivant du Prophète puis du vivant de ‘Omar. Le fait de refuser de prendre part au combat ne signifie pas qu'il était lâche ; mais il signifie plutôt qu'il a choisi une position neutre entre les deux camps. C'était l'attitude d'un bon nombre des compagnons du Prophète tels que ‘Abdullah Ibn ‘Omar et Sa'd Ibn Abi Waqqâs, l'un des dix compagnons que le Prophète leur a promis le Paradis.
• Concernant le fait de rapporter que ‘Omar lui a interdit de transmettre les Hadiths du Prophète et qu'Abou-Horayra disait : « Si Omar avait entendu les Hadiths que je rapportais, il aurait frappé ma tête. », il est évident que cette histoire est fausse. Une telle histoire se trouve dans des ouvrages tels que celui d'Ibn Abi Al-Hadid, le mu'tazélite rafidite. A supposer que cette histoire soit vraie, il est connu que l'intransigeance de ‘Omar au sujet de l'interdiction de transmettre les Hadiths du Prophète était son attitude également avec tous les Compagnons. Son histoire avec Abou Moussa Al-Ach'ari au sujet de la demande de la permission avant d'entrer, cité par Muslim en est la preuve. Donc Abou-Horayra n'était pas le seul à être vexé par l'attitude intransigeante de 'Omar. Si cet incident est vrai, il devrait être interprété dans le contexte des Hadiths rapportés au sujet des permissions ou des épreuves ; ce qui nécessite d'attirer l'attention sur les leçons tirés de leur transmission.
• Quant au propos de l'auteur au début de l'article pour discréditer l'Imam Al-Boukhari et son recueil intitulé As-Sahih, il est établi qu'Al-Boukhari est l'Imam des érudits de Hadith. Son recueil As-Sahih est le plus authentique après le Coran. Ceci est évidemment établi dans les ouvrages des normes du Hadith. La condition d'Al-Boukhari concernant la vigilance dans la transmission des Hadiths est notoire chez lez savants de Hadith. Le fait de discréditer le Sahih à cause de certains Hadith dont le sens échappe à la compréhension de ces gens là ne change rien de la vérité. La réfutation de griefs à l'encontre d'Abou-Horayra, avancée par l'Imam Mohammad Ibn Ishâq Ibn Khuzayma servira de réponse aux détracteurs d'Al-Boukhari.
De ce qui précède, celui qui jette le discrédit sur les compagnons du Prophète est pervers. Son témoignage est récusé. Il en va de même pour celui qui discrédite Al-Boukhari. Quiconque porte atteinte à la fiabilité des rapporteurs des hadiths parmi les compagnons du Prophète et leurs suivants, il cherche à restreindre la Chari'a à l'époque du Prophète. Quiconque suit cette voie sera parmi les dépravés. Il méritera une correction. Si la Chari'a et la loi châtient ceux qui font circuler les rumeurs pour avoir semé la terreur et le désarroi parmi les gens, il sera primordial de châtier ceux qui perturbent la foi des musulmans, propagent les idées fausses et mensongères pour discréditer les fondements et les rites de la religion.
Pour celui qui fait le commerce de la religion en contrepartie des plaisirs de ce bas monde en vue d'être réputé aux dépens des fondements de sa religion, il est primordial de le châtier sans craindre aucun blâme en vue d'en faire un exemple pour celui dont l'âme lui inspire de secouer la stabilité de la société. La fitna20 est endormie, que soit maudit quiconque cherche à l'éveiller.
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1- tome II, P. 214
2- At-Termezi dit Hadith bon et isolé.
3- At-Termezi dit Hadith bon et isolé.
4- At-Termezi dit Hadith bon et isolé.
5- At-Termezi dit Hadith bon et authentique.
6- Rapporté par Al-Boukhari et Muslim.
7- Rapporté par Ahmad dans son ouvrage Al-Mosnad. At-Termezi dit: Hadith bon et isolé.
8- Ach-Chifa, tome II, page 53.
9- Al – Iqtissaad fi Al-I'tiqad, P. 79.
10- Ce sont ceux qui ont renié, totalement ou partiellement, les Noms et les Attributs d'Allah en prétendant que le fait de les confirmer oblige le musulman à faire ressembler Allah à Ses créatures.
11- Al-hakem a rapporté cette citation dans son ouvrage intitulé Al-Mostadrak.
12- Al-Zawajir, tome III, P. 332.
13- Al-Sarem Al-Masloul, P. 590.
14- Al-Kéfaya, P. 46-49.
15- Endroit dans la Mosquée du Prophètes consacré aux pauvres parmi les Muhadjrine.
16- Hadith rapporté par Al-Boukhari.
17- Cf. Al-Isti'ab.
18- La chaîne de transmission est valide
19- Surnom que le Prophète a donné à l'enfant.
20- Fitna (arabe : فتنة), difficilement traduisible, est un mot arabe se référant à la guerre civile, au désaccord et aux divisions à l'intérieur de l'Islam, en particulier pour les périodes comprenant des épreuves de foi.