Usage des colorants alimentaires ex...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Usage des colorants alimentaires extraits des insectes

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm; margin: auto auto auto 14.2pt">Nous avons passé en revue la demande enregistrée sous le numéro 18 pour l’année 2011 contenant ce qui suit :
 
Quel est l’avis religieux relatif à l’usage d’un colorant alimentaire dit « Red 40 » extrait des écailles d’un certain insecte de couleur rouge par la fusion pour en dégager la couleur rouge utilisée dans la composition de nombreuses friandises comme M&MS. Est-il religieusement permis d’en consommer la couleur ?

Réponse

 

L’avis religieux à ce propos porte sur les éléments éliminant l’impureté d’un produit en le rendant, par la suite, licite à consommer ; vu l’absence de la raison d’être de l’interdiction.
 
En effet, ces matières extraites des écailles de cette espèce d’insecte subissent des interactions d’ordre physique et chimique pouvant changer complètement leur nature ; en les transformant en colorant alimentaire licites à consommer à condition qu’il ne cause pas de préjudices sanitaires. C’est, en effet, l’avis adopté par la majorité des jurisconsultes qui, pour cause d’impureté, jugent interdite la consommation des insectes. Par contre, les Malékites jugent permise la consommation des insectes à condition qu’on les tue d’abord. Dans Djami’ al-Ommahat page 224, Ibn al-Hajeb le malékite dit : « Il est permis de consommer des insectes de la terre après les avoir tués comme les sauterelles. D’ailleurs, il est permis de manger dans un récipient où est tombé un insecte de la terre. Egalement, le vers naissant de la bactérie n’est pas interdit à consommer avec l’aliment. »
Dans al-Bayan Wat Tahsil 3/306 éd. Dar al-Gharb al-Islamy, l’érudit Ibn Rochd dit : « On diverge à propos des sauterelles : certains allèguent que les sauterelles peuvent être consommées vivantes et même mortes. Par contre, certains d’autres exigent unanimement de les tuer dans l’immédiat, soit en leur coupant la tête, en les piquant à l’aide des aiguilles et des épines ou en les grillant ou en les mettant dans l’eau bouillante. Pour ce qui est de la sauterelle lentement tuée sous l’effet d’une coupure des ailes et des pattes ou d’un jet dans l’eau froide, certains savants divergent. De sa part, Sahnoun et autres estiment que la sauterelle est consommable sans être tuée. D’ailleurs, on dit que le simple fait de saisir les sauterelles les rend licites à consommer ; et par conséquent, on sera permis de les consommer même si elles sont naturellement mortes. C’est, en effet, l’avis d’Habib, un des disciples de l’imam Malek. »
 
Dans ach-Charh al-Kabir 2/115, l’érudit Abu al-Barakat Ahmad ad-Dardyr dit à propos des animaux et des insectes licites à consommer : « Il est permis de consommer un scorpion, un coléoptère, un cafard, une sauterelle, une fourmi, un vers, un charançon, une teigne, etc. La définition de ces sectes par le complément « terre » s’explique par le fait qu’ils vivent sous-sol et n’en sortent que pour un motif quelconque. Cette définition embrasse l’agame, le lézard, la lécanore qui sont également licites à consommer ; même si leur consommation est conditionnée par le fait de les tuer d’abord. »
 
En l’espèce, il est religieusement permis d’ajouter ce colorant aux aliments ; tant qu’il ne s’avère pas nuisible à la santé de l’homme.                  
 
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