Ovule fécondé dans l'utérus de la veuve
Question
Une femme et son mari ont gardé un ovule fécondé dans un centre de soigner la stérilité, et la femme a voulu injecter cet ovule fécondé dans son utérus après le mort du mari ou le divorce d’avec lui.
Quel est donc l'avis religieux concernant ces deux cas précités ?
Réponse
La Charia ne permet pas à la femme de développer dans son utérus l'ovule d'une autre femme, qu'il soit fécondé par son mari ou par un autre, provenant d'une femme étrangère ou de sa coépouse.
Lors de sa séance tenue le 29/03/2003, l'Académie de la Recherche Islamique a émis sa résolution nº 1 concernant l'interdiction du louage de l'utérus. Elle a également interdit l'injection du sperme du mari défunt dans l'utérus de sa veuve ; car le lien conjugal a pris fin par le décès : elle n'est plus sa femme. Ainsi, les jurisconsultes contemporains ont unanimement opté pour l'interdiction du louage de l'utérus. Il est à noter que cette décision a été prise lors d'un colloque tenu par l'Organisation islamique pour les sciences médicales.
Par conséquent, conformément à ce qui est cité là-dessus, il est interdit par la Charia qu'une femme irrévocablement divorcée injecte dans son utérus l'ovule fécondé de son ex-époux, car le lien conjugal n'existe plus. Mais, si elle est divorcée d'une manière révocable, la Charia ne l'empêche pas d'y injecter l'ovule fécondé par son mari pendant la période de viduité ; car le lien du mariage existe encore, à condition que le mari en question en soit d'accord. Il est aussi interdit d'injecter le sperme du mari défunt dans l'utérus de sa veuve, puisqu'elle n'est plus sa femme : le lien conjugal est interrompu par le décès.