Meubles du foyer conjugal

Dar al-Iftaa d'Égypte

Meubles du foyer conjugal

Question

nbsp;    Quel est l'avis religieux relatif à la liste des meubles du foyer conjugal dénommée liste des biens meubles ? Certains qualifient, au nom de la religion, cette pratique d'innovation réprimandée à laquelle on doit renoncer.

Réponse

        La noble Chari’a a assuré des droits moraux et matériaux à la femme. Elle lui a assuré l'indépendance financière et le droit à la dot et à l'héritage. La femme est libre, donc, de vendre, d'acheter, de faire don, d'accepter le don, et de gérer n’importe quelle transaction financière.

        À propos de la dot, Allah, le Très-Haut, dit :
        " Et donnez aux épouses leur dot, de bonne grâce. Si, de bon gré, elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur1 . "

        " Il vous est aussi interdit d’épouser des femmes déjà mariées, à moins qu’elles ne soient vos captives de guerre (après avoir préservé une période de viduité). Telles sont les prescriptions du Seigneur. Excepté ces interdictions, il vous est loisible d’utiliser vos biens pour vous marier honnêtement et non pour vivre en concubinage. C’est une obligation pour vous de remettre la dot convenue à celle avec laquelle vous aurez consommé le mariage. Mais il n’y a aucun inconvénient à ce que vous modifiiez le montant de la dot d’un commun accord par la suite, car Dieu est, en vérité, Omniscient et Sage2 . "

        Si la femme équipe le foyer conjugal par l'avance de sa dot (en espèce ou sous forme de trousseau et de meubles), elle en devient propriétaire de la totalité à l’instant où le mariage est consommé ou de la moitié à la conclusion du contrat de mariage comme l’indiquent le Coran et la Sunna. D'habitude, le bien meuble se place dans le foyer conjugal (possédé ou même loué par le mari). Il arrive que certains maris sans scrupule ni morale cèdent à la tentation et s'emparent des droits de leurs femmes, c'est pourquoi, il est convenu entre les gens de confirmer, par écrit, le droit de l’épouse aux biens mobiliers, sous forme d'une liste détaillée servant de garantie en cas de litige conjugal. Il va sans dire que ce qui est convenu par l'usage représente l'une des sources de la législation islamique tant qu'il ne s'oppose ni aux commandements du Coran, ni à ceux de la Sunna, ni au Consensus Communautaire, ni à l'Analogie, car l'effort interprétatif reste sans effet s'il existe une preuve textuelle qui tranche la question. En vertu du hadith du Prophète affirmant que :
        " Ce que les Musulmans jugent bon est bon auprès d’Allah, et ce qu'ils jugent mauvais, l’est auprès d’Allah. ",

        et comme la liste des biens meubles fait partie des pratiques jugées bonnes par les Musulmans, donc il n'y a aucun inconvénient d'y avoir recours.




---------------------------------------------
1 - Coran, an-Nissa. V. 4.
2- Coran, an-Nissa. V. 24.

Partager ceci:

Fatwas connexes